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CHARLES DOLLÉ

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Photo : Julie Oona

CHARLES DOLLÉ

Dans nos têtes“, de Charles Dollé, porte merveilleusement bien son titre. Dès la première écoute, emporté par un rollercoaster d’émotions à fleur de peau, ce petit bijou de pop s’immisce dans votre cerveau pour ne plus en sortir. Un morceau trompe son monde, qui débute romantique, voix feutrée, façon grand piano à la Francis Lai, avant de vriller en tornade disco/house au refrain irrésistible, de faire un clin d’œil aux Daft Punk et de nous abandonner, épuisés, decrescendo au centre du dancefloor ! Avec sa mélancolie dansante, ses textes acérés et sa voix racée, “Dans nos têtes“ – qui signe l’entrée de Charles Dollé sur Tricatel – marque un tournant dans sa discographie débutante. Comme si le jeune trentenaire avait enfin trouvé sa voie et sa voix, après avoir longtemps hésité et expérimenté, cherchant patiemment la direction d’une pop intime et universelle, inventive et la tête dans les étoiles.

Charles Dollé est né à Toulouse. L’heure est à l’explosion médiatique et sonique des baby rockers, Charles apprend la guitare et, slim serré et mèche en avant, chante et joue dans différents groupes, se produit au Saint des Seins à Toulouse en rêvant du Gibus, là où tout se passe. Il commence par faire des études de droit, mais la musique, ce vieux rêve tenace, le voit bifurquer vers des études d’ingénieur du son à l’INA-GRM, période où il se lance dans ses premières productions sous Cvd. Un pseudo où il laisse clairement s’exprimer les libertés expérimentales apprises au GRM, comme son amour pour les label Warp et Brainfeeder et des producteurs comme Flying Lotus, Kaytranada ou Thundercat, capables de faire le pont entre underground et mainstream, pop et hip-hop, jazz et électronique, avec décontraction. S’en suit cinq années à travailler chez Tricatel, un label où il observe la musique se faire autour de lui, dans lequel il se sent comme un poisson dans l’eau, mais qu’il décide de quitter. Pour enfin sauter dans le vide. “J’avais 28 ans, je me cherchais depuis trop longtemps, parfois je regrettais le temps perdu, et je savais que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais.“ Retrouvant sa liberté créatrice en plein confinement, celui qui se définit comme un loup solitaire qui n’aime rien tant que le confort de son home-studio, s’attaque à “Imago“, son premier EP, sorti en 2021. Sept titres de pop romantique et rêveuse, facétieuse et décontractée, nappés de bossa-nova et d’une douceur très balnéaire, celle d’un Los Angeles fantasmé de palmiers où Charles a toujours rêvé de poser ses valises. Un premier EP sous son nom comme un déclic, où Charles, longtemps réfugié derrière l’anglais comme un paravent, mélange pop raffinée et paroles en français encouragé par le travail des Flavien Berger ou Sébastien Tellier. “J’ai mis du temps à accepter de chanter en français, comme à me mettre à écrire de la pop. J’avais du mal avec ma voix que je trouvais trop maniérée, avec l’impression d’en faire trop comme si j’essayais de jouer au crooner. Il m’a fallu longtemps pour enfin la dompter.“ Avec “Dans nos têtes“, ce rêveur en suspension, ses idées de chanson et de mélodies lui viennent lorsqu’il marche dans Paris, a laissé tomber ses inhibitions, embrassant le plus brûlant de la pop, s’imaginant jouer seul sur scène au piano face au public : “Dans nos têtes m’a vraiment permis de comprendre, enfin, où je voulais aller. J’en suis très fier, c’est un peu l’étoile qui me guide. C’est la première fois que j’écris un morceau où j’arrête de me regarder le nombril, où je vais vers les autres, et où je les entraîne dans la danse. Car quoi de plus universel que de danser ?» Faux dilettante qui multiplie les projets – il a remixé Catastrophe ou Bertrand Burgalat, assiste à la réalisation de jeunes artistes comme le rappeur James Baker, la chanteuse Sôra ou Côme Ranjard – Charles Dollé rêve de son premier album comme d’un équilibre subtil entre pop et expérimentations, joie et tristesse, danse et intimité. “C’est un disque pop mais pas seulement, ce sera multiple. Il y aura des morceaux d’inspiration rock et d’autres plus hip-hop, lents et lourds dans les rythmiques. Je reviens vers mon amour pour Toro Y Moi ou Thundercat dont les influences traversent trop peu la scène française.“ Discret et rêveur, déterminé et chien fou, perclus de questionnements existentiels, Charles Dollé aura mis une dizaine d’années pour enfin embrasser son destin. Celui d’un petit garçon qui rêve de musique depuis toujours : “Si je fais ce métier aujourd’hui, c’est pour continuer à croire que je suis un enfant, pour garder cette âme naïve“. Pas besoin d’être dans sa tête pour comprendre que Charles Dollé est toujours un petit garçon, mais qu’il est devenu grand…

 

Patrick Thévenin, 2022

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