Photo : Samuel Kirszenbaum
HELENA NOGUERRA
Helena Noguerra, comédienne et chanteuse belge, a croisé la route de Bertrand Burgalat. Cette rencontre a donné lieu à la sortie de son album “Azul” en 2001 chez Tricatel.
« Inspirée par Barthes, qui écrivait que la résistance serait sans doute un jour dans l’affirmation du bonheur, j’avais envie d’écrire un disque heureux, si heureux qu’il serait une provocation. Aussi, j’ai voulu chanter l’amour dans cette langue naïve et poétique qu’est pour moi le portugais. Il est la langue du secret et de la pudeur, de la sensualité et de l’érotisme.
Je rêvais de pouvoir entrer chez Tricatel, qui m’apparaissait comme un label où il était là aussi question de résistance. Katerine et moi n’avions pas de maquettes et étions réticents à l’idée de laisser nos chansons traîner sur des bureaux. Nous les avons interprétées devant Bertrand Burgalat, qui s’est très vite mis à nous accompagner au vibraphone. Une fois nos dix morceaux joués il nous tint à peu près ce langage : « je n’avais pas prévu de signer qui que ce soit, le label est un peu raide. Mais je ne peux pas vous laisser filer avec ça. On va se débrouiller. »
Nous avons donc enregistré Azul dans les bureaux/studios de Tricatel en quatre jours. Avec les Recyclers (Steve Arguëlles, Benoit Delbecq, Christophe Minck), nous avons créé ces versions sur le pouce et sur k7 ADAT pour un budget modeste. Il est, jusqu’à maintenant, mon album qui a le plus voyagé, et qui a trouvé le plus d’aficionados.
Cette réédition pour la première fois en vinyle, presque 23 ans plus tard, me remplit de joie. Merci Patron !! »
Helena Noguerra