RENAUD-GABRIEL PION
J’ai fait la connaissance de Renaud-Gabriel Pion en juillet 1993. C’était à Bruxelles, au studio Madeleine, où je travaillais sur l’album Cannibale, de Dominique Dalcan. Par une fin de matinée ensoleillée il a débarqué du TEE avec une malle remplie d’instruments à vents. Non seulement il en jouait magnifiquement bien, mais chacune de ses interventions était d’une très grande finesse. Il y a chez lui un mélange de technique et d’intuition tout à fait exceptionnel, je ne l’ai jamais entendu sortir un truc qui ne soit pas pertinent, et lorsqu’il improvise il ne tombe jamais dans les clichés des gammes et des modes.
Après Lo’Jo et Hector Zazou, Renaud a enchainé les projets. Siouxsie, Björk, Gavin Friday, Cathal Coughlan, Bruno Coulais, Elvis Costello, Antony & the Johnsons, Christophe ou Ryuichi Sakamoto : comme notre ami Larry Mullins/Toby Dammit et l’excellent Christian Lechevretel, qui a assuré la plupart des parties de trompette et de trombone sur nos productions, partout on recherche son élégance. Saxophones, clarinettes les plus,invraisemblables, hautbois, cor anglais : depuis Quadrille jusqu’à RSVP, My Little Princess, Gaz de France ou Le Ben & Bertie Show il est devenu un pilier essentiel du label.
Renaud a sorti récemment un nouvel album, New York Sketches. On y retrouve Arto Lindsay, Sakamoto, Barbara Gogan. C’est ici : http://www.renaudgabrielpion.org/new-york-sketches
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