David Bowie de mieux en mieux

C’est incroyable d’avoir fait autant de choses extraordinaires et d’avancer encore.
Oubliez la batterie 90’s de l’intro, il y a dans cette mélodie comme dans sa façon de l’harmoniser toute la force de Bowie, et assez de pistes pour replacer la musique moderne sur de bons rails. Je ne suis pas sûr que l’ordonnance du Docteur Bowie sera suivie, il y a trop de changements d’accords et de ruptures rythmiques pour l’époque, de clins d’oeil subtils à ses amours (le sax semi free du début, qu’il a probablement joué, les barytons big band de la partie du milieu).
C’est à la fois terriblement ambitieux et personnel, le mixage n’a rien de dément parce qu’il est d’abord au service de ses idées, on dirait presque une mise à plat, je suis sûr qu’il n’a pas voulu le confier à un grand manitou actuel des consoles pour ne pas transiger sur les couleurs et l’esthétique musicale.
Ce Blackstar est le morceau le plus profondément novateur que j’ai pu entendre depuis des lustres (merci à Laurent Cailly de me l’avoir fait découvrir), peut être le plus fort depuis Ashes to Ashes.